Records battus
Samedi 9 juillet 2011
Cormet de Roselend – L’Ecot
87,03 km parcourus en 5h34 soit 15,6 km/h de moyenne. Vitesse max 75,6 km/h. Dénivelé 2550m.
Paysage - difficulté
J’ai passé une assez mauvaise nuit, j’ai été réveillé par la pluie et à 5h, plus moyen de me rendormir. Néanmoins je traîne et ne décolle qu’à 08h.
Je commence très bien la journée avec 20 kilomètres de descente jusqu’à Bourg St Maurice. C’est très roulant et il y a très peu de lacets si bien que j’atteins facilement les 70km/h. Je suis même obligé de ralentir car il serait trop dangereux de doubler des véhicules. Les paysages sont toujours aussi fantastiques mais il est évident qu’en perdant de l’altitude, ils deviennent moins sauvages.
A Bourg St Maurice je me ravitaille avant de commencer la montée du col de l’Iseran car je pense que les prix seront beaucoup plus chers dans la station de Val d’Isère. Résultat des courses, je m’alourdis d’1 kg de pain, d’1,5 kg de pommes et d’une bouteille de pétillant.
Ravitaillement en eau à Ste Foy tarentaise.
Contrairement à ce que je pensais je commence par perdre de l’altitude pendant 10 km mais sur le plat et le faux plat descendant je n’avance pas à mon grand désespoir. Au petit déjeuner j’ai juste mangé 3 fruits et un petit bout de pain. J’espère que cela ne va pas me porter préjudice pendant l’ascension.
L'Isère.
Jusqu’à Val d’Isère, il y a donc 20 km de montée effective pour un dénivelé d’environ 1000m. La route n’a pas l’air de monter fortement, c’est plus un très long faux plat qui remonte la vallée de l’Isère. Je n’en vois pas le bout, c’est interminable, de plus au niveau des paysages, je ne suis pas très emballé. Sur la route je rencontre des Belges flamands, ils ont la même impression que moi concernant cette route, ils peinent aussi. Ouf je suis rassuré.
Le lac de Tignes.
Je fais une pause dans la très chic station de Val d’Isère et me renseigne sur la possibilité de trouver de l’eau au col car j’ai l’intention de bivouaquer là haut. Par précaution je prends 5 litres d’eau en plus, je fais tout pour me rendre l’ascension difficile !
Il reste 17 km pour 900 m de dénivelé, je me donne 2h30 pour atteindre le col. Ca commence mal, à la sortie de la station j’ai le vent de face pendant 3 km, décidément aujourd’hui c’est dur. Par contre j’entre dans la haute montagne, ça devient enfin intéressant et au fil de la montée spectaculaire.
Val d'Isère au fond de la vallée.
Néanmoins le col attire les touristes et plus particulièrement les motards et les propriétaires de voitures rapides qui sont à la limite de faire crisser les pneus dans les virages. Quels connards !
Dès que le pourcentage de la pente augmente, je trouve enfin mon rythme et j’avance à grandes pédalées. Je comprends maintenant pourquoi Val d’Isère est une station de sports d’hiver réputée, le domaine skiable est immense et monte très haut. J’ai un petit coup de barre aux 2/3 de la montée et les 2 derniers kilomètres sont difficiles, je suis quand même à plus de 2500m d’altitude.
Le dernier kilomètre, enfin !
Le col est à quelques coups de pédale.
A l’arrivée au col, je pousse un cri de joie, je l’ai fait, je me trouve à 2770m, l’un des plus hauts cols d’Europe occidentale. C’est mon 1er 2000m, ça se fête ! Mais je me rends vite compte que bivouaquer ici n’est pas un bon plan, il fait plutôt froid, de l’orage est prévu pour ce soir et il est interdit de planter la tente, je me trouve dans le parc national de la Vanoise. Je décide donc de descendre au prochain village, j’ai déjà ma petite idée.
Petite fierté d'être arrivé aussi haut.
La descente du cormet de Roselend était un régal mais celle du col de l’Iseran, par le versant sud dépasse tout. Le paysage est tout simplement incroyable et j’atteins des vitesses folles, 75,6 km/h, mon record sur un vélo. C’est impressionnant, enivrant.
A Bonneval sur Arc, je dois remonter de 200m en dénivelé pour me rendre au hameau de l’Ecot. Les jambes disent stop, je suis à la limite de pousser le vélo car je n’avance plus. La fin de l’étape est très difficile mais je ne regrette pas ce dernier effort.
Je trouve encore un bivouac de rêve. Lors du montage de la tente, 2 arceaux se cassent, cela devient une habitude, alors qu’il commence à tomber quelques gouttes. Je suis maintenant bien rodé et en 10 minutes les 2 arceaux sont remplacés.
Finalement je me suis trimballé les 5 l d’eau pour rien car je me lave dans le torrent, l’eau est certes fraîche mais vivifiante. Par contre je passe la soirée dans la tente à cause de l’orage et de la pluie. Qu’importe je profiterai demain matin du paysage au petit déjeuner.
A la votre !!