Bar sur loup - Bargème
dimanche 7 février 2010
75,89 km parcourus en 4h13 soit 18,0 km/h de moyenne. vitesse max 55,3 km/h
paysage 4/5 - difficulté 4/5 - intérêt 5/5
Encore un réveil matinal, en effet ce soir je bivouaque et je veux profiter du soleil, tant qu’il réchauffe encore, pour me laver. Fini le petit confort d'une douche chaude et d'un lit douillet et les soirées à discuter près de la cheminée avec mes hotes. Richard prend un petit déjeuner tandis que j’engloutis les tranches de pain. On part avec un temps magnifique.
C'est le départ, j'ai la veste, je ne suis pas encore chaud ...
A ma demande, on fait un petit tour dans la ville de Grasse. La vieille ville en elle-même ne casse pas des briques, par contre il y a une concentration de cyclistes. On nous offre le thé et une brioche et je discute avec certains de mon voyage. On ne s’attarde pas trop quand même car la route est encore longue.
La route monte tranquillement jusqu’à Cabris, d’où la vue sur la côte, les massifs du Tanneron et de l’Estérel est superbe. Je distingue plein de tâches jaunes dans le Tanneron, le mimosa doit enfin fleurir. La route est belle mais très fréquentée par les voitures.
Après le village, elle descend dans les gorges de la Siagne. Quand la route atteint le niveau de la rivière, elle recommence à monter pour une longue ascension, environ 1000m de dénivelé.
Cheese ... il fait meilleur maintenant ...
Par endroits c’est magnifique et très sauvage. Richard me fausse compagnie dans la montée, il est régulièrement 100m devant moi, je n’essaie pas de le rattraper, ce serait le meilleur moyen de me mettre dans le rouge. Je monte tranquillement à mon rythme. Ca change d’hier, ah les sacoches !
Il y a un petit passage escarpé avant d’arriver au village de Mons. Les oliviers se font de plus en plus rares. C’est depuis ce village que je vois pour la dernière fois la mer méditerranée. La encore le panorama est sublime.
Ensuite la route continue de monter, Richard commence à baisser de pied. Il mouline pour ne pas se mettre dans le rouge à son tour, si bien que je me retrouve maintenant devant lui.
J’ai tout le loisirs de prendre des photos, de revenir à sa hauteur alors que je vois qu’il ça commence à être dur pour lui. Nous arrivons néanmoins ensemble au col, on prend les dernières photos souvenirs de ce magnifique week end et ce cette rencontre extraordinaire. J’ai apprécié de faire de la route avec quelqu’un, c’était bien sympa. Il y aura sûrement une prochaine fois à n’en pas douter.
.... j'ai trop chaud maintenant !
Ca y est, je sens que je suis maintenant sur la route du retour, je commence la remontée vers Paris. J’emprunte une partie de la route Napoléon, je mitraille le paysage tellement c’est beau, il y a de la neige partout, le ciel est d’un magnifique bleu, je profite de chaque instant.
Personne sur cette route
J’arrive rapidement au pied du village de Bargème, je trouve sans chercher l’endroit pour passer la nuit. La montée au village est plus que difficile en cette fin d’étape.
Au sommet d'une colline rocheuse, ce village médiéval du 12ème siècle offre une vue panoramique sur la vallée, il est réputé pour être l'un des plus beaux de France. Dominé par son château féodal, le site est classé et conserve de nombreux vestiges du passé. Je suis très étonné de croiser des touristes en cette période mais ça vaut vraiment le coup, c’est très mignon.
Puis je descends au coin du bivouac d’où j’ai une vue imprenable sur le village perché. Ca fait presque 1 mois que je n’ai plus dormi dans la tente mais les automatismes reviennent très vite. Il fait très bon au soleil, j’en profite pour me laver puis me détendre et enfin me reposer. Une fois disparu par contre il fait bien froid,c erise sur le gâteau, ce soir, le ciel est constellé d’étoiles, c’est superbe.
Après la douche, il fait toujours bon.